Employeurs
Bienvenue dans votre espace ! Vous trouverez toutes les actions de ST-Provence qui répondent à vos besoins.
Identifier et agir sur les situations de travail dysfonctionnelles
Vous êtes confrontés à des contraintes :
- Organisationnelles
- Des plaintes physiques (zoom sur les TMS)
- Des plaintes psychologiques (zoom sur le RPS)
- Des difficultés managériales
- …
Vous souhaitez préparer un changement dans votre entreprise :
- Déménagement (focus sur une intervention)
- Changement de logiciel
- Nouveaux outils
- Regroupement d’entreprises
- …
Votre entreprise est touchée par :
- Un fort turn-over
- De nombreux arrêts de travail
- Des maladies professionnelles / accidents de travail
- Des inaptitudes (zoom sur aménagement de poste)
- …
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votre équipe
médicale !
Evaluer les risques professionnels dans mon entreprise
Risque incendie
Détection
- Présence ou utilisation de produits inflammables
- Atmosphère explosive*
- Présence de matériaux combustibles (papier, cartons)
- Travaux par points chauds
*Atmosphère explosive = présence d’un produit inflammable dans l’air (gaz, vapeur, brouillard) ou de poussières combustibles.
Mesures de prévention
- Eloignement des sources d’énergie
- Plan d’évacuation et d’intervention
- Stockage des produits chimiques en fonction de leur compatibilité
- Détecteurs de fumées et alarme incendie
- Portes coupe-feu, extincteurs, ...
- Informer et former les salariés
- Sensibilisation aux gestes de premiers secours
-
Risque électrique
Détection
- Intervention sur équipement électrique
- Matériaux conducteurs sous tension accessibles
- Travail au voisinage de pièces nues sous tension
Mesures de prévention
- Signalisation et balisage
- Vérification annuelle des installations
- Habilitation électrique des intervenants*
- Equipements de protection (gants, tapis, perche, …)
- Formation
-
*Habilitation électrique : toute personne intervenant au voisinage ou sur des installations électriques, pour des travaux d’ordre électrique ou non électrique, doit être habilitée. Il existe plusieurs habilitations selon le type d’intervention. Se référer à la norme NF C 18-510. N.B. : les interventions élémentaires type changement d’ampoule, réarmement ou changement de fusible nécessitent une habilitation.
Risques Psycho-Sociaux (RPS)
Détection
- Charge de travail élevée
- Faible latitude décisionnelle
- Pression de la hiérarchie
- Relations ou communication difficiles
- Manque de reconnaissance et de soutien
Mesures de prévention
- Adopter un management autre que par le stress
- Développer l’autonomie, la polyvalence, l’implication des salariés, …
- Identifier les facteurs de stress : participation des salariés
- Orienter les salariés vers une prise en charge adaptée
- Sensibiliser les salariés aux RPS
- Formation sur la communication (gestion de conflits, conduite à tenir face à des personnalités difficiles, ...)
-
Agression et violence
Détection
- Contact avec le public
- Cambriolage
- Vandalisme
- Relation interne à l’entreprise
Mesures de prévention
- Sécuriser les lieux et horaires à risque
- Varier les heures de remises de fonds à la banque
- Limiter le fond de caisse
- Caméras de surveillance
- Eviter les travailleurs isolés
- Proposer un suivi psychologique aux salariés après une agression
- Former sensibiliser les salariés
-
Substances Psycho-Actives (SPA)
Détection
6 classes de déterminants professionnels identifiés, interagissant avec la consommation de SPA.
- Pratiques culturelles et socialisantes : pots fréquents, démarches commerciales, …
- Disponibilité des produits liée au milieu professionnel (ex : métiers de la santé)
- Précarité professionnelle : statut, projet d’entreprise peu clair
- Tensions psychiques : relation conflictuelle, manque de reconnaissance
- Pauvreté des liaisons sociales : isolement, délitement du collectif
- Tensions physiques : horaires atypiques, chaleur
Mesures de prévention
3 volets indispensables à mettre en place dans la démarche de prévention
-
Horaires atypiques
Détection
- Travail de nuit
- Astreintes, urgences
- Changement d’horaires récurrent
- Travail posté
Mesures de prévention
- Plan de circulation
- Entretien périodique des chariots et véhicules
- Sols en bon état
- Sensibilisation à l’hygiène de vie
-
Chute de hauteur
Détection
- Tâches à réaliser en hauteur
- Utilisation d’équipements de travail en hauteur
- Consommation de substances psycho-actives
Mesures de prévention
- Restriction d’accès aux travaux en hauteur
- Echafaudage, garde-corps, plateforme individuelle
- Utilisation de matériel adapté à la tâche
- Entretien régulier du matériel
- Harnais antichute, chaussures adaptées, longe, ...
- Sensibilisation au risque de chute de hauteur
-
Circulation interne de véhicules
Détection
- Stockage en hauteur, au bord du vide
- Objets empilés ou en vrac
- Instabilité des infrastructures de stockage
- Effondrement de matériaux
Mesures de prévention
- Organisation du stockage
- Protections anti-chutes
- Respect du poids de charge des étagères
- Fixer les racks au sol
- Filmage
- Casque, chaussures de sécurité adaptées, ...
-
* Certificat d’Aptitude à la Conduite En Sécurité ATTENTION à la consommation de Substances Psycho-Actives (SPA)
Déplacements à l'étranger
Détection
- Problème d’hygiène
- Décalage horaire
- Risque géopolitique
- Stress
- Risque d’infection
Mesures de prévention
- Organiser les déplacements
- Vérifier les vaccinations
- Informer les salariés sur les risques sanitaires
Circulation interne de véhicules
Détection
- Absence de voies de circulation dédiées
- Voies de circulation étroites ou encombrées
- Mauvais état des chariots et véhicules
Mesures de prévention
- Plan de circulation
- Entretien périodique des chariots et véhicules
- Sols en bon état
- Informer les salariés sur les risques sanitaires
-
* Certificat d’Aptitude à la Conduite En Sécurité ATTENTION à la consommation de Substances Psycho-Actives (SPA)
Risque routier en mission
Détection
- Trajets professionnels réguliers
- Utilisation du téléphone au volant
- Mauvais état du véhicule
- Absence de planification des déplacements
Mesures de prévention
- Planifications des trajets en amont
- Véhicule entretenu régulièrement
- Procédure d’utilisation du téléphone au volant
- Vérification de la validité des permis de conduire
- Véhicule équipé de bluetooth
- Sensibilisation au risque routier
- Sensibilisation à la consommation de substances psycho-actives
- Sensibilisation aux gestes de premiers secours
Chute de plain pied
Détection
- Sol glissant, encombré, endommagé,…
- Eclairage insuffisant en zone de circulation
Mesures de prévention
- Inspection commune avec analyse des risques avant le début des travaux
- Plan de prévention pour travaux > 400h/an
- Protocole de sécurité pour opération de chargement, déchargement
- Rédaction du permis de feu, attestation de consignation
- Port de chaussures adaptées
Co-activité
Détection
- Méconnaissance des activités et risques de l’autre entreprise
- Partage des accès et espaces de travail
- Plan de circulation et consignes non transmises à l’entreprise intervenante
Mesures de prévention
- Inspection commune avec analyse des risques avant le début des travaux
- Plan de prévention pour travaux > 400h/an
- Protocole de sécurité pour opération de chargement, déchargement
- Rédaction du permis de feu, attestation de consignation
- Port des équipements de protection
- Communication des risques de co-activité aux opérateurs
Gestes répétitifs
Détection
- Répétition d’un même geste
- Travail à la chaine
- Cadence imposée
- Gestes / mouvements à fréquence élevée
Mesures de prévention
- Réaménagement structurel du poste
- Révision de l’organisation du travail (alternance des tâches, …)
- Réglage du poste de travail pour confort postural
- Pauses régulières
- Sensibilisation gestes et postures
Travail sur écran
Détection
- Siège non adapté
- Position statique pendant plusieurs heures
- Apparition de douleurs
Mesures de prévention
- Positionnement et aménagement du poste de travail
- Eclairage adapté
- Ecran perpendiculaire à la fenêtre
- Siège à roulettes avec accoudoirs réglables
- Sensibilisation gestes et postures travail sur écran
- Lampe d’appoint
- Pauses régulières
Postures contraignantes
Détection
- Station debout prolongée
- Travail accroupi ou à genoux
- Tronc penché, bras au-dessus des épaules, tête en arrière,…
- Station assise prolongée
Mesures de prévention
- Réaménagement structurel du poste
- Révision de l’organisation du travail (alternance des tâches, pauses,…)
- Réglage du poste de travail pour confort
- Achat d’équipements ergonomiques (siège, souris, repose-pieds,…)
- Etirements
- Sensibilisation gestes et postures
Manutention mécanique
Détection
- Manutention de charges lourdes et/ou nombre important de manipulations volumineuses
- Conditions difficiles de manutention (accès à la charge, état du sol,…)
- Charges à pousser / tirer (équipements de travail à roulettes,…)
Mesures de prévention
- Appareils d’aide à la manutention (transpalette, ….)
- Aide d’un collègue
- Réduction des distances de manutention
- Aménagement de l’environnement (accès et sol dégagés, charge à hauteur, …)
- Sensibilisation au gestes et postures
- Gants de manutention
- Sangles, ventouses, poignées, ...
-
Rappel des seuils normatifs
SEUILS NORMATIFS | Risque minimum | Acceptable | Toléré sous conditions | Inacceptable |
Charge à soulever | < 5 kg | 5 à 15 kg | 15 à 25 kg | >25 kg |
Chariot poussé/tiré | < 100 kg | 100 à 200 kg | 200 à 400 kg | >400 kg |
Manutention mécanique
Détection
- Appareil d’aide à la manutention non adapté à la charge
- Non-respect des règles d’utilisation (vitesse, charge attachée,…)
- Opérateur inhabituel ou non autorisé
- Sécurités absentes lors de l’utilisation ou de la maintenance (ceinture, feux, avertisseur,…)
Mesures de prévention
- Contrôle régulier des engins par un organisme
- Respect des règles d’utilisation
- Sols en bon état
- CACES* et autorisation de conduite
- Chaussures de sécurité, gants, ...
- Respect du poids de charge
-
* Certificat d’Aptitude à la Conduite En Sécurité ATTENTION à la consommation de Substances Psycho-Actives (SPA)
Agents biologiques
Détection
- Manipulation de déchets (ordures ménagères, eaux usées, déchets médicaux, ...)
- Entretien des locaux
- Défaut d’installations sanitaires
- Contact avec du sang
- Travail avec population à risques (enfants, personnes âgées, …)
- Absence d’eau potable
Mesures de prévention
- Installation sanitaire appropriée
- Respect des règles d’hygiène
- entretien des locaux
- Procédure d’évacuation des déchets
- Conduite à tenir en cas d’accident d’exposition au sang
- Vaccins à jour
- Gants, vêtements, masques adaptés…
- Formation des salariés
Agent chimique
Détection
- Manipulation de produits chimiques
- Mauvaises conditions de stockage
- Emission de gaz, fumées, poussières
Mesures de prévention
- Aspiration des poussières, fumées, gaz à la source
- Substitution de produits dangereux
- Aération des locaux
- Port de gants, masque, lunettes adaptées
-
A faire :
- Recenser tous les produits présents par unité de travail
- Récupérer les Fiches de Données de Sécurité (FDS) auprès des fournisseurs.
- Regarder la dangerosité des produits sur les FDS
Aération et assainissement des locaux
Détection
- Installation climatisation vétuste
- Locaux humides
- Détection de métaux
- Peu ou pas d’aération
Mesures de prévention
- Entretenir les installations régulièrement
- Aérer quotidiennement les locaux
- Si possible mettre les photocopieurs et imprimantes dans une salle séparée
Hyperbare
Détection
- Plongée
- Caisson hyperbare
- Tête de tunnelier
- Enceinte de confinement de réacteur nucléaire
Mesures de prévention
- Respect des tables de plongée
- Procédure de secours et manuel de sécurité
- Formation sur les risques du travail en milieu hyperbare
Rayonnements non ionisants
Détection
- Soudage à l’arc, rayons UV
- Chalumeau forge et autres infrarouges
- Détection de métaux
- Laser industriel ou médical
- Imagerie médicale, industrielle
- Onde électromagnétique, plaque à induction
Mesures de prévention
- Eloignement de la source de rayonnement
- Ecran de protection
- Contrôle et maintenance des équipements
- Protections individuelles (masque soudure, lunette UV, combinaison, ...)
- Formation des salariés
Rayonnements ionisants
Détection
- Radiothérapie, radiographie, soudure, étanchéité, …
- Stérilisation par irradiation, conservation des aliments
- Chimie sous rayonnement
- Industrie nucléaire
Mesures de prévention
- Isolement de la source radioactive
- Ecran ou mur de protection
- Contrôle et maintenance des équipements
- Dosimétrie
- Equipement de protection individuelle (combinaison,…)
Machines dangereuses et outils
Détection
- Utilisation d’outils manuels (couteaux, cutter, ...) ou électriques (perceuse, ponceuse, clé à choc ....)
- Utilisation de machines (meuleuse, scie à ruban, ...)
- Maintenance, réglage, nettoyage de machines
Mesures de prévention
- Mise en conformité des machines et outils
- Equiper les machines de dispositif de protection, capot, écran, encoffrement, barrière matérielle ou immatérielle, double commande manuelle, arrêt par détection, signal d’alarme, verrouillage à clé...
- Sol antidérapant
- Arrêt d’urgence à portée de mains
- Formation des utilisateurs
- Sensibilisation aux gestes de premiers secours
- Equipement de protection individuelle (gants, tenue, lunettes, ...)
Vibration
Détection
- Outils pneumatiques à main (clés à choc, boulonneuse, ...)
- Conduite de véhicules ou engins de chantier
- Conduite de chariots élévateurs
- Sol dégradé
Mesures de prévention
- Entretien régulier des véhicules et engins
- Dispositifs antivibratiles
- Entretien régulier des sols
- Contrôle du fonctionnement des outils portatifs
- Réduire la durée d’exposition (polyvalence, rotation, …)
- Formation des salariés
- Gants anti-vibratiles
-
Rappel des seuils de la réglementation
SEUILS REGLEMENTAIRES | Vibrations transmises aux mains et aux bras | Vibrations transmises à l’ensemble du corps |
Valeur d’exposition/8h déclenchant l’action | 2,5 m/s² | 0,5 m/s² |
Valeur limite d’exposition | 5 m/s² | 1,15 m/s² |
Ambiance thermique
Détection
- Travail en ambiance froide ou humide
- Travail en ambiance chaude
- Intempéries, courants d’air
Mesures de prévention
- Diminution du temps d’exposition
- Organisation du travail (local de repos…)
- Gants, vêtements, ……
-
Il n’existe pas de seuil règlementaire définissant le travail au froid et à la chaleur. Toutefois, on peut considérer le travail au froid en-dessous de 5°C (différent pour les activités de bureau !!) et le travail à la chaleur au-dessus de 28°C pour un travail avec activité physique, et au-dessus de 30°C pour une activité sédentaire. Dans tous les cas, l’évaluation de ce risque doit être faite en tenant compte du ressenti des salariés.
Ambiance lumineuse
Détection
- Travail sur écran
- Manque d’éclairage
- Eclairage éblouissant
- Absence d’éclairage naturel
- Travail de précision
Mesures de prévention
- Privilégier l’éclairage naturel
- Entretien régulier des vitres, lampes, …
- Mise en place de stores
- Luminaires anti-éblouissement
- Ecran perpendiculaire aux fenêtres
- Eclairage individuel d’appoint
Ambiance sonore
Détection
- Utilisation d’outils bruyants
- Travail en environnement bruyant
Mesures de prévention
- Éloignement des sources de bruit
- Réduction du bruit à la source (encoffrement, isolement)
- Entretien régulier des machines
- Matériau absorbant dans le local
- Protections individuelles (bouchons d’oreilles, casques, …)
Rappel des seuils de la réglementation
SEUILS REGLEMENTAIRES | Exposition sur 8h | Bruit impulsionnel max |
Seuil bas déclenchant l’action | 80 dB(A) | 135 dB(C) |
Seuil haut déclenchant l’action | 85 dB(A) | 137 dB(C) |
Valeur limite d’exposition | 87 dB(A) | 140 dB(C) |
Les mesures d’ambiances
Elodie LEMONNIER
Ingénieure hygiène et sécurité
Centre de Salon-de-Provence
Bonjour Elodie, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Bonjour, je m’appelle Elodie Lemonnier et je suis Ingénieure en Hygiène et Sécurité au sein de Santé au Travail Provence depuis quelques mois. J’ai un rôle d’appui technique pour les équipes médicales, qui s’articule autour de deux points principaux :
- Interventions en entreprise à la demande du médecin du travail
- Animation d’ateliers et de webinaires (DUERP, FDS…)
Quels types d’intervention en entreprise êtes-vous amené à effectuer ?
Les interventions en entreprise ont pour objectifs d’étudier les conditions de travail des salariés en se concentrant sur un ou plusieurs points comme l’étude de l’ambiance lumineuse, sonore ou respiratoire par exemple. Il est également possible de réaliser une étude de poste complète afin de déterminer l’origine d’une anomalie détectée par le médecin du travail.
Ces interventions peuvent donc concerner soit un seul salarié, soit un groupe de salarié soit l’ensemble des salariés.
Comment se déroule une intervention ?
La demande vient du médecin du travail en charge de l’entreprise. Une pré-visite est organisée entre l’IPRP et l’interlocuteur de l’entreprise. Cette première rencontre a pour objectifs de définir les modalités de l’intervention et de visiter les postes de travail concernés. Une convention d’intervention est ensuite rédigée et signée par le médecin du travail, l’IPRP et l’entreprise. Le jour de l’intervention, je viens dans l’entreprise avec le matériel de métrologie nécessaire (dosimètre et sonomètre pour le bruit par exemple).
En fonction du type d’étude, soit j’équipe les salariés préalablement sélectionnés avec un appareil de métrologie portatif et j’étudie leur activité tout au long de la journée afin de faire corréler les résultats des appareils avec les différentes phases de travail (c’est le cas pour une étude de bruit) soit je prends diverses mesures (c’est le cas pour l’étude de l’ambiance lumineuse).
Ensuite, j’exploite les données récoltées et je rédige un rapport d’intervention afin de déterminer si oui ou non l’ambiance de travail peut être néfaste pour les salariés, pourquoi, et de proposer des axes d’amélioration qui soient applicables et adaptés à l’entreprise.
Après validation par le médecin du travail, une restitution est organisée avec l’entreprise.
Sous quelle forme est restitué votre rapport ?
Cela dépend de l’intervention, une restitution peut se faire sous forme de présentation à la direction, au CSE, au salarié ou sous forme de sensibilisation aux salariés.
Comment faire pour que vous interveniez en entreprise ?
Les demandes d’intervention passent obligatoirement par le médecin du travail, il faut donc en parler avec lui et ce dernier décidera si une intervention des IPRP est nécessaire ou non. Elles peuvent soit être demandées à l’initiative du médecin du travail, soit à l’initiative de l’entreprise.
mode d’emploi du maintien en emploi.
Regardez cette courte vidéo d’introduction puis rendez-vous sur le schéma interactif si dessous afin de connaitre toutes les étapes du maintien en emploi.
Votre équipe médicale est à disposition pour répondre à toutes vos questions.
Les Substances Psycho-Actives
Dr Véronique KUNZ
Médecin du travail
Centre de Plan de Campagne
Bonjour Dr Kunz, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis médecin en santé au travail et pilote le groupe de travail « SPA » de notre service. Ce groupe pluridisciplinaire (composé de médecins du travail, infirmières, ASST), créé en 2013 dans le cadre du projet de service, est référent sur la question des Consommations des Substances Psycho Actives (SPA) et des Conduites Addictives en milieu professionnel.
C’est quoi les SPA et quels sont les dangers ?
Une Substance Psycho Active est un produit, licite ou illicite, qui agit sur le cerveau, peut modifier le comportement et également engendrer une dépendance. En milieu professionnel, les 3 substances les plus consommées sont l’alcool, le cannabis et les médicaments psychotropes.
L’usage de ces psychotropes dans le milieu professionnel et/ou dans le cadre privé peut générer des risques, notamment des accidents, pour le salarié ou les personnes environnantes, dus à l’altération des capacités.
Comment accompagnez-vous les entreprises dans la prévention du risque SPA ?
Nous avons construit une « mallette SPA » avec des fiches explicatives, très pratico-pratiques, dédiées aux employeurs et à leurs salariés.
Elles apportent toutes les connaissances récentes sur les liens entre les conditions de travail et les consommations de SPA et doivent convaincre les entreprises de la nécessité de mettre en place une démarche spécifique de Prévention sur cette thématique.
En effet, rappelons que l’employeur doit « assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs » (article L 4121-1 du Code du travail), avec une obligation de moyens renforcés.
Cette démarche doit s’appuyer sur 3 volets de prévention :
- La prévention primaire permettant, d’une part, de l’information pérenne sur cette question et d’autre part, un vrai questionnement sur les facteurs professionnels favorisants éventuellement des consommations. Celles-ci peuvent alors représenter une ressource et/ou un risque ! Le DUERP est un support utile et adéquat.
- Un volet management encadrant la politique des consommations dans l’entreprise et indiquant des conduites à tenir aidantes.
- Un volet accompagnement des personnes en difficultés avec en particulier le réflexe d’une orientation précoce vers le médecin du travail.
Est-ce un sujet que vous abordez aussi en consultation individuelle ?
Bien sûr ! Les infirmiers et les médecins du travail ont même l’obligation d’évaluer systématiquement le mode de consommations de SPA des salariés pendant leurs entretiens cliniques.
Cela fait partie de nos missions. Nous orientons ensuite le conseil et l’accompagnement en fonction de cette évaluation et de l’interaction entre le poste ou les conditions de travail et cette consommation.
De quelle façon peut-on bénéficier d’un accompagnement de votre part ?
Sur le plan individuel, en cas d’inquiétude santé ou sécurité, le médecin du travail de l’entreprise peut recevoir à tout moment un salarié à la demande de l’employeur (après un échange préalable nécessaire). Le salarié peut également initier la demande de consultation. Celle-ci est confidentielle et pourra être suivie d’autres rendez-vous.
Sur le plan collectif, l’employeur peut solliciter son équipe santé travail pour un accompagnement au sein de son entreprise ou toute question sur la « mallette SPA », facilitant la mise en place de la démarche de prévention.
Les Risques Psycho-Sociaux
Marie FRACKOWIAK
Psychologue du travail
Centre de Salon-de-Provence, Miramas
Bonjour Marie , pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis Marie Frackowiak, une des 3 psychologues du travail du ST-Provence, que j’ai intégré il y a bientôt 4 ans.
Je travaille en appui technique auprès des équipes médicales.
Quelles sont vos missions ?
J’ai 3 missions :
- Prise en charge individuelle
- Intervention collective
- Cellule d’écoute psychologique (CESUP)
Pouvez-vous nous parler de ce que l’on appelle les Risque Psycho-Sociaux (RPS) ?
On utilise le terme RPS car ils sont à l’interface de l’individu (psycho) et de sa situation de travail (sociaux). Ils font partie des risque professionnels et doivent être traités comme tels. On parlera de RPS dés lors que le salarié se trouve exposé à des situations de travail qui vont engendrer du stress prolongé voire de la souffrance. Ainsi, nous nous intéressons aux facteurs de stress professionnel comme par exemple, des problèmes organisationnels (missions et responsabilités mal définis, changements d’objectifs fréquents…), difficultés relationnelles au sein des équipes, la surcharge de de travail, de manque de concertation, harcèlement…
De quelle façon accompagnez-vous vous les entreprises dans la gestion des RPS ?
À la demande du médecin du travail, nous allons intervenir individuellement et/ou collectivement.
Nos interventions seront soit préventive (sensibilisation des salariés aux RPS, animation de groupes de travail pour mieux travailler ensemble), soit curative (entretien individuel avec des salariés en situation souffrance).
Dans quelles situations vous proposez une intervention collective ?
Il est important de comprendre qu’il y a 3 niveaux d’intervention :
- Primaire : on agit à la source avec des actions de sensibilisations, d’information…
- Secondaire : on va travailler sur la gestion du RPS.
- Tertiaire : on intervient pour « réparer », la dégradation ou crise a déjà eu lieu.
L’idéal est donc de pouvoir intervenir le plus en amont possible, autrement dit, en « primaire ».
Les interventions collectives se font à la demande de l’entreprise ou de son CSSCT qui exprime un besoin d’accompagnement ou de gestion de ce qu’ils peuvent nommer « crise » sur le lieu de travail.
Bien entendu, nous pouvons aussi intervenir sur proposition du Médecin du Travail qui constate lors de ses entretiens individuels avec les salariés une dégradation du climat social de l’entreprise et donc une répercussion au niveau collectif.
Les interventions collectives se font dans le partage d’informations et ont pour objectif d’arriver à un consensus vers un travailler mieux ensemble.
Sous quelle forme ont lieu les interventions collectives ?
Il peut s’agir :
- de sensibilisations (notion et définitions globales),
- d’ateliers ciblés (violences, burn-out…)
- d’animations de groupe de travail suite à un diagnostic RPS ou d’une demande (ex : constat d’une mauvaise ambiance dans une équipe liée à un dysfonctionnement dans l’équipe)
Les Troubles Musculo-Squelettiques TMS
Julie LERCARI
Ingénieure hygiène et sécurité (IPRP)
Centre des Milles
Bonjour Julie, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Bonjour, je m’appelle Julie et je suis Ingénieure en Hygiène et Sécurité au ST-Provence depuis 11 ans. J’interviens en entreprise, à la demande des médecins du travail, pour des missions de conseils et d’évaluation des risques professionnels. Le but étant de faire diminuer durablement l’impact du travail sur la santé des salariés, notamment avec un accompagnement des entreprises dans leurs démarches de prévention.
Qu’est-ce que les Troubles Musculo-Squelettiques ?
Les TMS sont des affections péri-articulaires qui affectent principalement les muscles, les tendons, et les nerfs des articulations (lombalgies, tendinites et syndromes du canal carpien sont les plus connus).
Les TMS peuvent aller de la simple gêne au début (fourmillement, engourdissement) jusqu’à une maladie professionnelle incapacitante (handicap fonctionnel) si des aménagements ne sont pas mis en place.
Les TMS représentent 87% des Maladies Professionnelles reconnues chaque année en France.
Les membres supérieurs (mains, poignets, coudes, épaules) sont les plus touchés. Il s’agit de plus de 90% des TMS reconnus.
Qui est concerné par les Troubles Musculo-Squelettiques ?
Tous les postes de travail et tous les secteurs d’activité sont concernés !
Les TMS sont des maladies multifactorielles, ils apparaissent (ou s’aggravent) à la suite d’une exposition répétée ou prolongée à des facteurs biomécaniques (répétitivité, port de charges, postures contraignantes), environnementaux (froid, vibrations…) et/ou organisationnels (manque de reconnaissances, stress…) néfastes.
En quoi consiste la prévention des TMS et quel accompagnement proposez-vous ?
Notre objectif est d’accompagner les entreprises dans la prise en charge des TMS le plus en amont possible. Ainsi, nos missions peuvent aller du simple dépistage de situations dangereuses, à l’évaluation de certaines contraintes (évaluation de la charge physique de travail par exemple) pour aboutir à une démarche d’amélioration pérenne avec mise en place de suivi de plans d’action.
Notre démarche s’accompagne systématiquement d’une action participative et concertée avec les différents acteurs de l’entreprise (direction, représentant du personnel, salariés concernés…). La mobilisation de tous est nécessaire pour assurer un suivi efficace des axes de prévention.
Quel est l’enjeu pour l’entreprise ?
L’enjeu est humain et économique. Humain parce que des conditions de travail inadaptées peuvent impliquer, pour les salariés, des douleurs, des arrêts de travail répétés mais également un handicap voire un licenciement pour inaptitude.
Par ailleurs, l’enjeu est également économique. Entre le coût direct (cotisation AT/MP, frais de remplacement…) et le coût indirect (absentéisme, perte de productivité, image de l’entreprise dégradée…), les frais peuvent être lourds pour une petite ou moyenne entreprise.
En 2017, une tendinite à l’épaule coûte en moyenne 64 000 euros à l’entreprise et représente 250 jours d’arrêt pour le salarié (source : CARSAT).
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Selon vous, quel est le point commun entre un ouvrier qui travaille sur une chaine d’embouteillage, une opératrice en centre d’appels et un enfant à l’école ?
La réponse est l’activité humaine. C’est à dire ce que font les personnes, pourquoi elles le font … au moment où elles le font.
Trouver des réponses à ces questions n’est pas si simple que ça et ne repose pas uniquement sur des fiches de poste, aussi parfaites soient elles. En effet, cela nécessite d’aller observer de plus près le terrain de jeu de ces personnes.
C’est pourquoi mon fils répond à sa maitresse que son papa regarde les autres travailler quand elle lui demande de parler de mon métier.
L’ergonomie, c’est donc l’analyse de l’activité (physique, mentale, environnementale, etc.) pour la comprendre, la rendre visible auprès des décideurs et ainsi pouvoir la transformer avec pour objectifs d’améliorer la santé des opérateurs & la performance de l’entreprise.
Ceci n’est pas une mince affaire et nécessite d’investiguer l’ensemble des déterminants des situations de travail.
L’ergonome observe et analyse les difficultés rencontrées dans l’activité des salariés mais aussi il essaye de comprendre plus globalement ce qui peut être source de contraintes dans l’organisation de l’entreprise et au niveau des relations avec les autres métiers . L’ergonomie permet donc d’identifier et objectiver les risques présents, qu’ils soient liés aux TMS, aux TPS ou autres.
Enfin, pour être efficace, cette analyse de l’activité doit s’inscrire dans une démarche globale et participative.
L’ergonomie en exemples :